31.12.07

Transports du nouvel an

Pour un chauffeur de taxi, la nuit la plus exceptionnelle de l’année est sans aucun doute celle du réveillon du nouvel an. Un client n’attend pas l’autre. Règle générale, on dépose nos passagers et les suivants attendent sur le trottoir à côté de l’auto ou pas trop loin. Le genre de soirée où l’on voudrait ralentir le temps pour pouvoir profiter de cette manne qui nous tombe dessus. La demande est tellement forte qu’on n’arrive tout simplement pas à fournir. On se bagarre même pour nous!

Il y a quelques années, deux groupes en sont venus aux coups pour pouvoir monter à mon bord. Je les ai laissé se battre en roulant doucement la porte grande ouverte jusqu'à un couple qui attendait quelques mètres devant nous. J’ignore comment s’est terminé la nuit de ces belligérants, mais ça commence une année un peu raide je trouve.

Cette nuit du nouvel an n’est pas seulement fantastique pour la rentrée d’argent qu’elle représente (certains réveillons m’ont permis de payer mon loyer de janvier), mais également pour l’aventure qu’elle nous propose. Celle de parcourir une ville en pleine effervescence. Une ville tourbillon. Une ville adrénaline. Une ville dont le cœur bat à tout rompre.

Dans cette folie du nouvel an, chacun porte en lui une part de rêve, une quête de renouveau. Ce changement d’année nous force tous à faire notre petit bilan, nous force tous à réfléchir sur ce qu’on peut faire pour améliorer notre sort. Sur ce qu’on peut faire pour être mieux. Pour être plus heureux. On y croit tous très fort et cette énergie nous transporte dans cette nuit où tout est possible. Et le chauffeur de taxi lui, ben il transporte ces transportés… Y’a pire que ça comme job pareil ! ;-)

Pourtant, ce sera la première fois depuis que j’ai choisi de faire ce métier que je ne travaillerai pas en cette nuit de réveillon. La folie de cette nuit va me manquer mais j’ai senti que ma présence serait plus importante chez les miens. Y’a aussi le fait que cette année qui se termine a été a beaucoup d’égards très bonne pour moi. L’aventure entourant le bouquin et les êtres que ça m’a permis de côtoyer vont rester longtemps gravés dans ma mémoire. Je voulais prendre le temps pour pouvoir apprécier ce que 2007 a été. En prendre aussi pour entamer 2008 à tête reposée. Avec ma part de rêves, en espérant être de nouveau, transporté...

Je vais en profiter pour remercier tous ceux et celles qui viennent poser leurs yeux sur ces mots. C’est grâce à vous qu’Un Taxi la Nuit continue de faire marche avant. J’apprécie sincèrement vos charmants commentaires et c’est empli de gratitude que je vous souhaite la meilleure des années possibles. Que du bon ! xx

28.12.07

D'un Noël plus vieux


Libellés :

23.12.07

Cadeaux

Il attendait à la sortie du terminus d'autobus. J'ai ouvert ma fenêtre salie de sel pour être sûr que je l'avais vu faire un geste dans ma direction puis je me suis arrêté. J'ai ouvert mon coffre et suis allé le rejoindre pour l'aider avec sa petite valise. J'ai tendu le bras pour lui indiquer s'il voulait que j'y mette également son sac à dos lorsqu'il a saisi ma main pour la serrer. Agréablement surpris, j'ai compris qu'il ne venait pas d'ici.

Sa maigreur le rendait encore plus grand qu'il était. Je voyais bien qu'il venait d'Afrique, mais je ne savais pas encore à quel point son arrivée au pays était récente. Il m'a tendu un petit bout de papier sur lequel était marquée une adresse, celle de l'Armée du Salut sur St-Antoine.

— C'est bien là qu'on accueille les réfugiés? me demande-t-il.

— On y accueille les gens qui sont démunis...

Il a juste fait un geste de la tête comme quoi c'était bien l'endroit où il voulait aller.

Pendant le trajet, j'apprends qu'il arrive du Rwanda via Toronto. Comme il ne comprenait pas l'anglais, on l'a placé dans un autobus et c'est chaussé d'une simple paire d'espadrilles qu'il fait ses premiers pas sur le sol montréalais. Je pose quelques questions, mais je me trouble vite quand je me rends compte que c'est un rescapé du génocide. Je ne peux pas imaginer par où il est passé. Je sais par contre qu'il arrive ici seul au monde avec sa petite valise et un bagage immensément lourd à porter.

Sur la route, un convoi de déneigement nous oblige à rouler au ralenti. On longe un immense tas de neige prêt à être soufflé. J'observe son regard ébahi dans mon rétroviseur. Quelque part, ce jeune homme est encore un petit gars capable de s'émerveiller. Je lui parle un peu de la ville, un peu de la saison, un peu de ce que la vie peut être ici. Je parle pour meubler mon malaise d'aller le reconduire dans cet endroit à quelques heures de Noël. Mon malaise d'occidental bien nourri, bien nanti, gâté pourri qui se plaint le ventre plein qui se demande ce qu'il va recevoir en cadeau, quelle paire de souliers va « matcher » avec son linge. Qui se demande si son côté de rue a été finalement déneigé? Je parle de peur de me mettre à pleurer.

Quand nous sommes arrivés à destination, je suis ressorti du taxi pour l'aider avec sa petite valise. De sa poche, il a sorti un portefeuille en me demandant ce qu'il me devait. J'ai refermé le coffre en lui disant de garder son argent. Il m'a alors offert le plus beau des cadeaux avec un sourire rempli d'une telle sincérité de coeur que le mien s'est serré. Nos mains aussi et j'ai repris la route en espérant qu'il puisse enfin trouver son chemin. Qu'il puisse enfin poser son bagage.

18.12.07

Jouer dans la neige

J'attendais cette soirée de tempête avec impatience. Pas pour l'entrée d'argent que ça représente — à ce temps-ci de l'année les partys de bureau couvrent amplement cet aspect de la chose —, mais surtout pour affronter ce que les aléas de la route allaient m'offrir. Un beau défi. Si certains tripent sur le snowboard ou le ski, moi mon sport extrême, c'est la conduite hivernale.

Je ne perdrai pas de temps pour vous parler de la demi-heure que j'ai passée à sortir le taxi du banc de neige. Le char a beau être encore frette, le répartiteur est en feu. Déjà, il n'appelle plus les postes. Tout part au vol. Aucun taxi ne répond. Une de ces rares soirées où ce ne sera pas les chauffeurs qui vont se battre entre eux pour avoir des clients, mais le contraire. D'ailleurs, je n'ai pas un coin de rue de fait, qu'un quidam se plante devant moi en plein milieu de la rue. Le soupir de satisfaction qu'il pousse en s'assoyant m'en dit long sur la soirée que j'aurai.

L'état de la chaussée ne m'inquiète pas autant que ceux qui se trouvent dessus. J'ai de bons pneus d'hiver et les accumulations font en sorte de ralentir le véhicule ce qu'il faut pour que ce soit vraiment dangereux. Pour être glissant, ce l'est, surtout après le passage des grattes, mais si j'avais voulu jouer ça pépère, je serais resté à la maison. D'ailleurs, beaucoup de chauffeurs ont choisi cette option. Je peux comprendre.

Les courses durent le double sinon le triple du temps. Ça avance lentement, faut faire avec les piétons dans la rue, la machinerie qui s'affaire, les autos mal parquées, les monticules laissés aux intersections et les convois sur les autoroutes qui raclent à pleine largeur. En ville, les rues rétrécissent rapidement et faut mêler agressivité et courtoisie pour affronter les véhicules à contre-sens.

Le truc de la conduite hivernale c'est d'avoir bon pied, bon oeil. Il faut éviter d'utiliser les freins, toujours placer les roues dans la direction où l'on veut que le véhicule aille et jouer du gaz. Ne faut surtout pas trop se coller près d'un véhicule stoppé, en particulier, dans une côte. Toujours se laisser un peu de jeu pour avancer et reculer même si parfois, ce n’est pas évident. En même temps, il faut se battre avec des essuie-glaces qui s'encroûtent et se taper les doléances des passagers qui viennent d'attendre parfois quelques heures pour avoir un taxi. Un petit dérapage contrôlé est excellent pour leur faire comprendre la situation sans trop parler.

Faut aussi se colletailler à ceux qui se croient invincibles à bord de leurs 4X4 — le premier soir de neige, il y a beaucoup de petits contacteurs qui se chargent de déblayer les entrées privées et les stationnements des commerces — dans la soirée je mène un client vers le centre-ville par la Côte-des-Neiges (ça s'invente pas ;-)) et j'ai un immense pick-up qui me colle au cul en flashant ses hautes. Je le laisse me dépasser et me mets dans son sillon en restant en retrait. Un peu plus loin quand ça se met à redescendre, le camion perd le contrôle et va s'appuyer contre le parapet. Je me demande si je lui ai flashé mes hautes en le dépassant? J'pense que oui! ;-)

Sans trop de temps mort, les clients se sont succédés, m'offrant chaque fois un nouveau parcours, une nouvelle course à obstacles. Et quel bonheur de pouvoir observer Montréal dans cette froide frénésie! D'avoir le sentiment de se frotter à ce tumulte et de vivre à fond l'intensité de cette saison. Et comment rester de glace devant la beauté des bourrasques qui font danser la neige avec les arbres? Une suite de scènes en rafale dont je raffole.

Une nuit remplie à ras bord. Une de celles qui laisseront des traces. Une des belles expériences de route que j'ai vécu.

12.12.07

Esprit de Noël (es-tu là?)

Le week-end dernier entre mes allumés des partys de bureau et mes habitués de la fièvre du samedi soir, j'ai embarqué cette petite famille qui retournait à leur hôtel. Sans trop poser de questions, j'ai deviné que le papa devait avoir à faire à Montréal et avait amené maman et enfants pour passer un peu de temps ensemble dans la grande ville. D'habitude ces papas en profitent pour aller aux danseuses et se payer du bon temps, mais j'imagine que ce papa-là était d'un autre type.

Ce n'était pas une longue course pour les ramener à bon port et pendant le trajet, les enfants se sont mis à triper devant les décorations de Noël qui ornent les immeubles du centre-ville.

— Oh la grosse couronne bleue, c'est immense!

— T'as vu maman les beaux sapins rouges?

— Wow c'est tellement beau!

— Oh regardez celle-là!

Avec mon regard blasé, j'ai toujours trouvé ces décorations d'un clinquant indigeste rimant plus avec commerce qu'autre chose. Je trouve qu'il y en a trop, qu'on les installe trop tôt, bref mon émerveillement devant ces avalanches d'ampoules électriques est somme toute limité. Pourtant, l'enthousiasme des enfants était pas mal communicatif et juste avant d'arriver à l'avenue McGill College, je leur dis d'ouvrir leurs grands yeux.

Alors que je passe ici plusieurs fois par nuit sans plus rien remarquer, toute la petite famille s'extasiait devant le spectacle. J'avais fait exprès pour m'arrêter au feu rouge pour leur laisser le temps d'apprécier les lumières de l'avenue avec la longue droite qui se termine tout au fond sur l'esplanade de la place Ville-Marie avec son immense sapin dont je n'ose imaginer le compte d'électricité!

J'ignore si c'est à cause de l'euphorie des enfants ou des bons sentiments des parents, mais tout à coup, l'esprit de Noël a pris place dans mon taxi. Pour quelques instants, il planait à bord une sorte de magie contagieuse.

Ça m'a fait oublier que tous ces artifices ne riment pas nécessairement avec bénéfices...

10.12.07

Points de passage

Libellés :

6.12.07

Ça me gratte

Entendez-vous la pelle?
La chasse à la neige est déclarée!
Nos pauvres rues que ces cons gèrent
Ces engins, convois, défilés
Ces machines de sel qui tournent la neige en beige
Ces Caterpillar des grands chemins
Ces fonceurs et défonceurs de routes

M'irritent

4.12.07

Le Dominator

C'était la dernière saison des Canadiens au vieux Forum. J'aimais beaucoup m'installer à côté du vieux temple sur la rue Lambert-Closse pour attendre les spectateurs qui sortaient des parties. Ce soir-là, nos Glorieux venaient d'en perdre une contre les Sabres de Buffalo et les spectateurs qui sortaient du Forum n'avaient pas trop la tête à la fête. C'est d'ailleurs assez incroyable de constater comment l'ambiance d'un samedi soir en ville peut dépendre de ce qui se passe sur la patinoire en début de soirée.

La partie était terminée depuis une bonne heure. Après avoir déposé quelques clients j'étais revenu attendre sur le poste des fois qu'il y aurait quelques retardataires. C'est alors que se sont présentés ces quatre hommes qui m'ont demandé de les amener au Château Champlain. Ça ne me prend pas long pour deviner que ce sont des joueurs de l'équipe victorieuse. Dans mon rétroviseur, j'ai trois gros gars sur la banquette arrière qui sont aussi euphoriques que des pee-wee qui viennent de gagner un tournoi. Ils s'amusent ferme, se font des blagues, de vrais gamins.

Celui qui est assis à côté de moi, c'est toute autre chose. Il ne dit pas un mot, et regarde la ville sans vraiment la voir. Il est comme dans une espèce de bulle avec un petit sourire accroché dans le coin de la face. On dirait un extra terrestre! ;-) Si je n'arrive pas à replacer aucun de ceux qui sont assis derrière moi, lui je le reconnais tout de suite. C'est Dominic Hasek. Déjà à l'époque c'était un des meilleurs gardiens de but de la ligue.

Il est devenu par la suite le meilleur tout court. Un style pas trop orthodoxe, mais ô combien efficace! Combien de joueurs se sont fait prendre par sa façon de garder les buts? Son habitude de laisser tomber son bâton pour saisir la rondelle avec son bloqueur ;-) Et son jeu de jambière! Avec quelle magie parvenait-il à sortir une jambe pour stopper in extremis un but certain? Et que dire de ses nombreux trophées Vézina, de sa coupe Stanley et de sa prestation phénoménale lors des olympiques de Nagano en 1998 ! La route pour le temple de la renommée est déjà toute tracée.

Ce soir, le Dominator est en ville pour un dernier tour de patinoire. Derrière son masque, je vais l'imaginer avec ce petit sourire accroché dans le coin de la face... Ça ne fait pas trop de doute dans mon esprit qu'il va s'offrir une autre victoire à nos dépens mais bon, j'espère que le kid à l'autre bout de la glace va prendre des notes...

2.12.07

Dégueulasseries

Ah le doux temps de l'année de la course aux cadeaux, des partys de bureau, des coups de froid dans le dos... J'ignore si j'ai chopée la souche qui provenait de Lachine, de Mascouche-sud ou encore celle de East-Brossard mais cette satanée grippe m'a passé dessus comme un dix-huit roues! Le genre de grippe qui ravale l'homme au rang de la larve et j'exagère à peine...

Tout ça pour dire que le taximan a été sur la brèche ces derniers jours. Et il se voit bien désolé de ne rien pouvoir vous offrir de nouveau à vous mettre sous l'oeil. Mais vous le connaissez, il a bon coeur et c'est avec mansuétude qu'il tentera de décrocher le votre avec cet inédit tiré du livre. Bonne continuation... ;-)


Probablement une des pires courses que j'ai eu à faire. Ça se passe à la fermeture des bars en plein hiver, il fait très froid dehors et les gens se bousculent pour essayer de trouver un taxi encore libre. J'embarque ces trois jeunes filles devant l'ancien Peel Pub sur de Maisonneuve. Les trois montent derrière et m'annoncent qu'elles veulent aller à Pierrefonds dans le nord-ouest de l'île. Quand c'est occupé comme ce soir, ça me fait un peu chier de sortir de mon territoire, mais ça reste une bonne course. Je me mets donc en route.

Je n'ai pas deux coins de rues de fait que la fille assise entre les deux autres se mets à vomir sa soirée. En général quelqu'un sur le point d’être malade a le temps de demander de tasser le taxi, y'a des signes avant-coureurs. Dans ce cas-ci, l'éruption est autant inattendue que violente. La fille dégueule sur les dossiers de mes banquettes avant. Elle m'en fout même sur l'épaule. Je freine l'auto, mais c'est trop tard. La fille continue de se vomir dessus et sur ses comparses. C'est le chaos! Tout le monde crie, moi le premier.

Ma nuit est tout simplement foutue. Tant qu'à faire, aussi bien compléter cette course jusqu'au bout. Au moins je n'aurai pas tout perdu. Évidemment l'atmosphère devient vite irrespirable. L'odeur de bile envahit l'habitacle et j'ai beau rouler à plus de cent sur l'autoroute, j'ouvre tout grand ma vitre question de ne pas être malade à mon tour. Pas nécessaire de dire que je n'ai pas eu à l'ouvrir trop pour créer un froid. Les filles se gueulent entre elles dans un mélange d'anglais, de créole et de québécois. En d'autre temps j'aurais trouvé ce charabia fort ça sympa, mais pour l'instant ce n'est pas le cas.

Le trajet sera un vrai calvaire chargé de miasmes de vomi, de hurlement divers et je ne suis pas au bout de ma peine car avant qu'on arrive à destination, l'une des filles m'annonce qu'il faut arrêter dans un guichet pour aller chercher de l'argent. Grrrr. J'arrête dans une station service, la machine ne marche pas. Un second arrêt, puis un troisième, toujours pas de résultat. Je passe proche de sauter les plombs quand l'une des aspergées me demande pourquoi je n'arrête pas le compteur. La face que je fais lui enlève tout velléités de poursuivre le débat. Celle qui a fait le vide au début de la course annonce enfin que sa mère va payer pour la course.

Chez la mère les hurlements reprennent de plus belle. Évidemment les trois filles sont souillées de vomi et l'emprunt de 50$ pour payer le taxi qui attend à la porte n'a pas l'air de ravir la matriarche outre-mesure. Pendant que l'engueulade fait rage à l'intérieur je regarde dépité l'étendu des dégâts dans le taxi. Je m'empare d'un journal pour enlever le plus gros. Je passe près de dégueuler à mon tour et je dois quitter le véhicule pour respirer un bon coup. Une des filles revient enfin avec l'argent. Évidemment le compteur dépasse maintenant ce qu'elle me donne mais ce délire a assez duré. Va falloir que je revienne vite en ville dans cette voiture qui donne envie de vomir. Je n'aurai pas droit à d'extra, encore moins à des excuses.

Heureusement ça ne se passe pas toujours comme ça. Je me souviendrai toujours de cet homme sortant de l’Intercontinental. Il a tout juste le temps de me donner son adresse avant de se pencher et de se vider entre ses pieds. La course n’a pas été des plus cordiales. J’ai fait le trajet en maugréant, faisant tout pour entretenir la honte qui animait déjà mon passager. A destination ce dernier m’a réglé la course et c’est tout penaud qu’il m’a filé un 50$ d’extra. J’ai empoché sans remercier et suis reparti aussi sec. Quelques coins plus loin, j’ai arrêté le taxi pour faire un constat des dégâts somme toute limités sur le plancher du taxi. J’ai mis mes mitaines et couvert le tout de neige pour redescendre vers le garage pour laver le tout. À mon arrivée, le dernier souper de mon client s’était agglutiné à la neige et j’ai pu finir ma nuit comme si de rien n’était.

Y’a aussi cette fois mémorable où une cliente est redescendue de son appartement avec un seau, ses produits et ses gants pour nettoyer le dégât que sa copine venait de faire.Comme quoi y’a toujours une exception qui confirme la règle.